Bonjour Jean-Luc,
Plusieurs commentaires et questions :
1) Vous souligner que la division en schèmes doit correspondre à la division "naturelle" des vers.
C'est aussi ce qui m'avait initialement semblé logique mais j'avais fait la proposition ci-dessus suite à votre précédente correction, dans laquelle vous aviez procédé à une division de la ligne mélodique en un schème A, dépassant la première moitié du vers, et un schème B plus court.
J'avoue que je n'avais pas saisi pourquoi vous effectuiez un découpage de ce type (sous-entendiez vous qu'il fallait poursuivre le schème jusqu'à l'arrivée sur le sommet mélodique mi bémol ?) Marquer la fin du schème A (et le début du schème B) entre le do noire pointée liée noire et le do croche me semblait en effet une solution correcte.
Quel était donc le sens de votre première correction ?
2) Dans ma deuxième proposition, j'ai reproduit au deuxième vers le rythme du schème A mais vous indiquez que cela n'est pas suffisant pour en permettre une bonne identification car la ligne mélodique est trop éloignée de celle du schème A du premier vers.
J'avais cherché dans ce second schème A à exprimer l’ondoiement de la "rivière accrochant aux herbes des haillons d'argent" puis à laisser ensuite la ligne mélodique repartir vers un sommet, avec un plus grand espacement entre syllabes, pour mettre en valeur le mot "argent".
2a) D'où ma question : où s'arrête notre degré de liberté entre d'une part la "reproduction" d'une même ligne mélodique (ou presque) entre vers et l'adaptation de celle-ci (tout en conservant son rythme) afin de coller au mieux aux impressions et/ou sentiments portés par le texte ?
2b) Cette question en amène une autre : jusqu'où pouvons nous nous écarter du modèle du cours (il me semble qu'on a un peu plus de marge de manœuvre au fur et à mesure de l'avancée dans le cursus ?) Pour illustrer mes propos, si ici Schubert structure son Lied du point de vue des schèmes comme suit : A, B, A, C, A, B, A, B de notre côté pouvons nous par exemple (toujours dans le but de "servir" notre texte) employer plutôt A, B, B, A, A, B, B (ce n'est pas un copier-coller de la structure de Schubert mais cela traduit bien un travail de structuration) ?
3) Enfin dernière question mais qui me semble fondamentale par rapport au poème sur lequel je me suis basé :
- le vers 1 "c'est un trou de verdure où chante une rivière" se découpe naturellement en deux parties d'égale longueur
- le vers 4 "un soldat jeune, bouche ouverte, tête nue" se découpe quant à lui naturellement en trois parties
Or le vers 4 doit être mis en musique (cf. reprise à la strophe 2) de la même façon (ou légèrement variée) que le vers 1.
Compte tenu de la concordance entre schèmes et "sous-ensembles" naturels des vers, y a t-il donc une incompatibilité de fait entre ce poème et la forme Lied ?
Au cours 58, la découpe en schèmes du poème que j'avais choisi tombait sous le sens, ce n'est pas le cas ici.
Y a t-il selon vous une solution possible ou faut-il changer de poème ?
Merci pour vos éclaircissements.
Pascal