Bonjour Jean-Luc,
Pouvez vous me donner quelques éclaircissements complémentaires pour bien comprendre ce qui "cloche" dans la proposition ci-dessous

Je suis tout à fait d'accord avec le fait que les notes très rapides placées par Beethoven ont (quasiment) une fonction d'ornementation (mais pas que). Sans elles, nous n'entendrions que les notes de l'accord IF de fa mineur à savoir le mouvement ascendant en affirmation do - fa - lab - do - fa - lab puis la courte descente vers la tonique fa. Le triolet de double croches introduit la note de passage sol et la broderie mi bécarre (d'autant plus importante qu'il s'agit de la sensible). Il donne tout son "sel" à ce thème qui sans lui serait rythmiquement monotone, ne comporterait pas la sensible, et le ponctue à merveille en lui insufflant une énergie complémentaire à celle des noires piquées.
C'est un peu ce que j'ai essayé de traduire à ma manière : le grand rythme dans ma proposition est globalement ascendant, et, pour ne pas "reproduire" Beethoven, comporte une petite phase de tournoiement avec la broderie mi bécarre qui permet "d'asseoir" fa mineur grâce à sa sensible. La bémol aigu et sol sont une sorte d'ornementation du fa conclusif (comme s'il s'agissait de deux "petites notes", la note la bémol permettant également au mouvement ascendant en affirmation de monter jusqu'à elle avant de redescendre vers la tonique. Du point de vue du jeu pianistique, l'intervalle de sixte étant après la note longue do et les notes rapides étant contigües, il n'y a pas de difficulté d'exécution.
Du coup j'ai du mal à comprendre si la maladresse provient dans l'absolu de l'utilisation d'un saut de sixte ascendante à cet endroit (est-il mal choisi ?), ou de son inadéquation avec le style de l’œuvre (vous indiquez "ce grand intervalle donne un caractère d'effort qu'il n'y a pas chez Beethoven").
Merci bien
Pascal