Bonjour à tous,
assez peu présentes dans les deux modules baroques, les notes chromatiques font leur apparition en force dès lors que l'on rentre dans la période classique et on se retrouve rapidement à devoir s'en servir (et à les reconnaitre lors des travaux d'analyse) sans vraiment savoir comment faire pour que cela "sonne bien". Je suis en ce moment sur la première sonate de Mozart (cours 54) et je souhaitais partager ce commentaire de Jean-Luc, qui répondait à une question que je me posais quant à la difficulté que j'éprouve à reconnaitre les notes chromatiques de celle qui marquent une tonulation.
Jean-Luc a écrit :
La différence entre une note chromatique et une note tonulante est que la première, généralement une broderie, plus rarement une note de passage, n'appartient pas à un degré V ou VII tandis que la seconde fait partie d'un tel accord qui génère un nouveau ton.
Cela m'a déjà bien aidé ! Mais j'ai aussi remarqué en expérimentant dans l'écriture de ma pièce que les seules notes qui me paraissent sonner "correctement" (en tout cas en majeur, je n'ai pas encore essayé de placer des chromatismes en mineur dans cette pièce) sont les degrés II et IV majorés, et en effet, comme le dit Jean-Luc, plutôt en broderie. Tous les essais avec d'autres degrés (autre que V ou VII, donc!) me paraissent sonner très durement dans le contexte du langage musical de Mozart que nous essayons d'émuler ici. Est-ce à votre avis une impression toute personnelle, ou êtes-vous parvenu à la même conclusion ?
Cours 57 - Sonate en do mineur