Bonjour,
comme prof de français (personne n'est parfait), je lis le cours sur la prosodie avec beaucoup d'intérêt.
Jean-Luc y cite le quatrain suivant de Baudelaire :
"Quoique tes sourcils méchants
Te donnent un air étrange
Qui n’est pas celui d’un ange
Sorcière aux yeux alléchants"
Il me semble qu'il y a une erreur dans l'affirmation suivante (p. 13) :
"Le « e » de « donnent » est aussi au sein du vers mais le mot suivant commence par une voyelle. Le « e » devient muet. On ne prononcera donc pas la dernière syllabe."
En fait, "donnent" se termine par une consonne qu'il faut prononcer à partir du moment où elle-même se trouve devant une voyelle. Il faut donc prononcer et la consonne "t" et le son "e" qui la précède : "Te donnenT-un air étrange". Cela nous semble totalement anti-naturel, mais c'est comme cela qu'il faut faire en poésie. Sans quoi, le nombre de syllabes dans ce vers n'est pas le même que dans les autres (7 en l'occurrence).